29 Oct 2013

Concertations Nationales 2/6: Reponse du CVD au discours du President Kabila


Ce discours pronnoncé par Monsieur* Jean Bertrand EWANGA ISEWANGA IWOKA au nom de la Coalison pour un vrai dialogue (coalision regoupant plusieurs partis de l'opposition) est disponible sur le site de Monsieur Vital Kamerhe (www.Vital-Kamerhe.com. Je le reprend ici comma la deuxieme partie a mon analyse du discours du President Kabila a la nation dans la mesure ou il contient plusieurs critiques pertinentes par rapport au gouvernement actuel et la creation d'un gouvernement d'union nationale. L'anticonstitutionalité y est soulignee ainsi que plusieurs autres violations majeurs des lois du pays.
Certaines critiques se basent sur ce que les auteurs ont etablis comme intentions du President Kabila et a ce titre ne m'engagent pas.
Dans mon article suivant je vais parler de la lutte contre la corruption et de la nomination de ce conseiller dont le President parle. Je vais decrire ce qui est fait ailleur, demontrer l'inneficaté de cette nomination, et proposer des pistes de solution plus realistes.


COALITION POUR LE VRAI DIALOGUE
EN RD. CONGO
Synergie des Forces socio-politiques

CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA CVD EN RÉACTION AU
DISCOURS DU PRÉSIDENT KABILA DU 23 OCTOBRE 2013

Mesdames et Messieurs de la Presse,
La Coalition pour le Vrai Dialogue, CVD en sigle, véritable synergie des forces sociopolitiques congolaises, vous remercie pour avoir répondu à son invitation, à l’occasion de cette conférence de presse, au cours de laquelle elle entend communiquer sa réaction au discours du Président KABILA de ce mercredi 23 octobre 2013.
Il vous souviendra, en effet, qu’à l’issue des concertations nationales initiées et tenues conformément à la seule volonté de Monsieur KABILA, un rapport final comprenant 679 résolutions avait été rendu public. Ce rapport élaboré par les partisans de Monsieur KABILA avait conclu à l’échec de ce dernier dans tous les domaines de la vie et de la gestion de l’Etat durant ses 12 ans de pouvoir. Par une déclaration lue en son temps, la CVD qui avait pris acte du constat d’échec fait par les concertateurs, attendait le discours promis par Monsieur KABILA et dans lequel il devrait annoncer des décisions courageuses. Convaincue que Monsieur KABILA n’avait plus rien à donner et à entreprendre en faveur du peuple congolais, la CVD ne s’était pas laissée abusée car, rien de bon ne pouvait sortir de sa bouche, tant sa détermination est de laisser, après lui, un Congo exsangue, sonné et désuni, avec une population paupérisée à l’extrême.

Après avoir suivi Monsieur KABILA devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, je signale en passant que les Députés de la CVD n’y ont pas pris part, les appréhensions de la CVD se sont confortées et confirmées. Nous tenons à féliciter nos vaillants députés qui ont choisi contre vents et marrées à défendre les valeurs républicaines et l’intérêt général de la nation.

Mesdames et Messieurs de la Presse,
Monsieur KABILA n’a fait que prendre acte du bilan de son échec établi par ses propres concertateurs. Il a reconnu notamment :

1. L’échec des négociations de Kampala et donc la poursuite de la guerre à l’Est.
Au moment où nous parlons, la guerre fait de nouveau rage à l’Est du pays sans que Monsieur KABILA ne se soit prononcé sur nos rapports avec les pays agresseurs qui avaient été nommément cités dans tous les rapports de la MONUSCO et des ONGs indépendantes ainsi que par ses Ministres notamment celui des Affaires Etrangères et de la Communication.
Le peuple attendait de Monsieur KABILA de clarifier ce point avec courage en désignant le chat par son nom, et en tirant toutes les conséquences. Que non ! C’est donc la poursuite des massacres, viols, pillages des ressources et autres déplacements massifs des populations. C’est aussi la perte du contrôle d’une partie du territoire national (Rutshuru et Nyragongo
au Nord-Kivu et l’Ituri dans la Province Orientale) à cause de sa politique empreinte de faiblesse.
Alors qu’avant de prendre ses fonctions, il a prêté le serment ci-après devant la Cour Suprême de Justice : « Moi, Monsieur Joseph KABILA, élu Président de la République Démocratique du Congo, je jure solennellement devant Dieu et la Nation :
- d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République ;
- de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire ;
- de sauvegarder l’unité nationale ;
- de ne me laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine ;
- de consacrer toutes mes forces à la promotion du bien commun et de la paix ;
- de remplir loyalement et en fidèle serviteur du peuple, les hautes fonctions qui me sont confiée»

Il va de soi que logiquement Monsieur Joseph KABILA doit tirer les conséquences de son échec cuisant et s’impliquer à l’organisation du Vrai Dialogue, conformément à l’esprit et à la lettre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et de la Résolution 2098 du Conseil des Sécurité des Nations Unies.
Eu égard à ce qui précède, la CVD lance un appel patriotique à nos vaillants éléments des FARDC qu’elle soutient du reste sans réserve, à défendre coûte que coûte la patrie en repoussant l’ennemi jusque dans ses derniers retranchements.
Elle lance le même appel à l’ensemble du peuple congolais en général et à nos frères et soeurs du Nord-Kivu en particulier, à apporter aux éléments des FARDC tout le soutien nécessaire dont ils ont besoin pour l’accomplissement de cette mission.
C’est le lieu pour la CVD d’inviter la Communauté internationale dans son ensemble à travers la MONUSCO et la Brigade Spéciale d’Intervention à actionner profondément le mandat de cette dernière pour neutraliser toutes les forces négatives qui opèrent impunément à l’Est du pays, en ce compris le M23.
La CVD est convaincue qu’avec son mandat tel que décidé par la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la Brigade Spéciale d’Intervention, sans interférences nocives de la timidité de la politique et de complicité interne, est capable de terminer sa mission dans un laps de temps court à l’instar de l’opération Serval au Mali, initiée par le Président français, Monsieur François HOLLANDE.
La CVD invite aussi le Gouvernement du Royaume de Belgique à s’assumer et à s’investir dans le retour de la paix en RDC comme l’a fait le Gouvernement français au Mali.

2. L’inadéquation entre la soi-disant amélioration du cadre macroéconomique et le vécu quotidien du citoyen congolais.
En effet, l’amélioration du cadre macro-économique, du reste sur papier, est aujourd’hui la réalisation qui permet à son pouvoir de bomber inutilement la poitrine. Maintenant que Monsieur KABILA lui-même reconnait l’absence d’impact de cette performance hypothétique sur la vie des congolais, alors que reste-t-il à dire ? C’est donc un échec cuisant.
Tenez :
- le taux de pauvreté se situe à plus de 75 % de la population.
- le taux de déperdition scolaire ainsi que celui de mortalité sont des plus forts en Afrique.
- la RDC est le dernier pays au monde sur le plan de l’indice de développement humain.

3. L’affairisme des officiers des FARDC et de la PNC.
En dénonçant ce fléau, Monsieur KABILA a oublié que c’est lui qui est le Commandant Suprême des FARDC et de la Police Nationale Congolaise et que, par ailleurs, c’est encore lui qui doit traduire les officiers véreux et affairistes en justice. Pendant qu’il déplore l’affairisme des officiers, il est le premier à leur accorder sa protection.
En effet, le procès CHEBEYA est truffé de pesanteurs artificielles dont il ne serait pas étranger. Les officiers vendeurs d’armes et munitions de guerre courent la rue sans procès. De même que ceux accusés des viols des femmes. Le procès lorsqu’il y en a tire indéfiniment en longueur sans aucun aboutissement heureux. Souvent Monsieur KABILA recourt à la suspension alors que tout le monde sait que la suspension d’un officier sans poursuites judiciaires n’est pas une sanction.
Sa simple déclaration d’affairisme au sein de l’armée est ni plus ni moins un aveu d’échec, de faiblesse et d’impuissance.
Quelle sanction a-t-il déjà prise à l’encontre des officiers congolais cités dans les rapports des experts des Nations Unies pour le commerce illicite des minerais à l’Est de la RDC, pendant qu’au même moment, leurs homologues du Rwanda avaient été immédiatement jugés et mis aux arrêts par les autorités rwandaises ? En RDC, la règle c’est l’impunité et la justice est un instrument dont Monsieur KABILA se sert pour régler des comptes aux adversaires politiques.

4. Le règne de la corruption, du détournement des deniers publics et de
l’impunité.
Après avoir dénoncé les fléaux de corruption, de détournements des deniers publics et d’impunité, tout ce que le Président KABILA a trouvé à dire, c’est de nommer un Conseiller Spécial du Chef d’Etat pour s’en occuper. Voilà ce qui explique que la RDC soit classée soit classée 1° pays le plus corrompu du monde ! Quelle honte ? Et c’est sous le règne de qui ? C’est de la poudre aux yeux car, où se trouve Monsieur KABILA pendant que nos concession minières sont bradées à vil prix par le Gouvernement de la République pour être revendues aussitôt à des prix mirobolants, souvent multipliés par 100 par rapport au prix d’achat et rapportant des sommes faramineuses qui échappent totalement au Trésor public, ne serait-ce qu’en termes de
fiscalité. Voilà qui explique en partie la fameuse amélioration du cadre macro-économique qui si jamais il y avait transparence, devrait avoir un impact réel sur le vécu des citoyens.
Il faut arrêter de tromper les congolais. Un Conseiller Spécial pour s’occuper de la corruption, des détournements des deniers publics et de l’impunité, mais où est passé le Procureur Général
de la République ? Qui le bloque ? Est-ce la loi ou les hommes forts ayant un intérêt ? A part les arrestations des politiciens de l’opposition, des hommes et femmes de la presse tenant un discours différent de celui du pouvoir, des activistes des droits de l’homme, le PGR arrête encore qui dans ce pays ? Que fait-il des étrangers connus de tout le monde et dont la profession est de piller constamment nos richesses ? Je vous renvoie, à cet égard, aux rapports de Global Wittness et de l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Koffi ANNAN.
En effet dans ce dernier rapport, sans risque d’être contredit, Monsieur Koffi ANNAN et son équipe affirment que sur quelques contrats examinés, la République Démocratique du Congo a perdu plus de 1 milliard 360 millions de dollars américains sans qu’une enquête ne soit diligentée par son Gouvernement.

Mesdames et Messieurs de la Presse,
Le pays va mal. Et Monsieur KABILA, principal responsable de cette situation, ne le sait que trop bien. C’est pourquoi il l’a reconnu sans ambages dans son discours où il a fait siennes toutes les résolutions de ses propres concertateurs. Prisonnier de ses courtisans qui du reste sont les premiers bénéficiaires de la situation de non Etat créée par lui, Monsieur KABILA cherche du sang nouveau pour sa Majorité en perdition, en proclamant la mise en place d’un gouvernement de cohésion nationale.
Pour la CVD et sans nul doute, « les mêmes causes produisant les mêmes effets », il n’y a rien à attendre d’un tel gouvernement mis en place pour masquer ou, à tout le moins, chercher avec qui partager l’acuité et la gravité de son échec. C’est l’image d’un véhicule sans moteur qui n’ira nulle part malgré le changement de chauffeur, comme le disait YA MUNGUL de célèbre mémoire !
La CVD dit clairement ne pas être partie prenante à ce gouvernement. Elle en reste à l’écart et continue à évoluer dans l’opposition. Aussi curieux et alambiqué que cela puisse paraitre, Monsieur KABILA annonce, dans un même discours, la mise en place d’un Gouvernement de cohésion nationale et celle d’un Comité national de suivi des résolutions des concertations
nationales. Et, c’est à se demander si le Gouvernement issu des concertations nationales ferait autre chose que la mise en oeuvre et le suivi de l’exécution des résolutions du forum qu’il l’a nécessité.
Au fait, que veut dire « suivi des résolutions des concertations nationales » ? Si c’est leur exécution, alors le Gouvernement suffit ; si par contre c’est leur contrôle, il y aurait chevauchement avec l’Assemblée nationale qui a la mission constitutionnelle de contrôler l’Exécutif. C’est de la pure confusion traduisant le flou qu’il y a dans l’esprit de Monsieur KABILA. Bref, c’est l’absence de vision claire qui condamne le pays à une mort certaine.

Mesdames et Messieurs de la Presse,
On ne le dira jamais assez, le discours de Monsieur KABILA est un flou artistique qui malheureusement cache mal l’intention première de son auteur : conduire la RDC dans un chaos pour se maintenir au pouvoir.
En effet, dans un même texte, Monsieur KABILA donne la succession des scrutins qui partirait de celles locales, municipales, urbaines, provinciales et sénatoriales ; il suggère en même temps les élections provinciales au scrutin indirect ; il annonce aussi le principe du recensement avant les élections ainsi que la nécessité d’organiser très rapidement les élections provinciales pour remplacer les assemblées provinciales et le Sénat actuel dépourvus de légitimité. Allez-y comprendre quelque chose !
C’est un flou savamment entretenu dans les buts de conduire tout le monde à la révision de la Constitution et de prolonger tous les mandats de 2011 à l’instar de ceux des Assemblées provinciales et du Sénat élus en 2006-2007 ou encore contourner astucieusement l’article 220 de la Constitution en instaurant une transition politique qui va remettre les compteurs à zéro et arriver en 2020 sans organiser les élections.
C’est inqualifiable pour un Président de la République de chercher à faire élire les députés provinciaux au scrutin indirect. Que devient alors le régionalisme constitutionnel adopté par le peuple au référendum de décembre 2005 ? La décentralisation est un principe fondamental de l’organisation du pouvoir et de l’administration de notre pays. Comment penser dès lors que les députés provinciaux soient sans attaches directes avec la population qu’ils sont sensés
représenter ? Tout pouvait sortir de la bouche du Président de la République sauf une telle idée. A la vérité Monsieur KABILA veut nous ramener, après avoir obtenu la modification de la Constitution, à un Etat unitaire centralisé où il se mettrait à acheter, à coup d’argent, les députés provinciaux pour se ménager une majorité parlementaire dans toutes les provinces. La CVD tire la sonnette d’alarme et invite le peuple congolais à protéger sa Constitution jusqu’à ce que Monsieur KABILA quitte le pouvoir en 2016.
Au lieu du scrutin indirect comme le suggère Monsieur KABILA, la CVD se prononce, par rapport à la réforme de la loi électorale, pour le scrutin au suffrage universel direct tant pour les députés provinciaux, les sénateurs que pour les gouverneurs des provinces. Ceci pour donner à tous les élus une base de légitimité suffisante et éviter que des personnes viennent siéger dans les
institutions à la faveur de l’âge, après avoir recueilli une seule voix ou après avoir acheté, à coup des billets des dollars, un nombre bien calculé des voix.

La CVD est pour le maintien de la proportionnelle qui garantit la représentation d’un plus grand nombre et s’engage à oeuvrer avec les autres forces politiques et sociales pour qu’il en soit ainsi. La CVD réitère sa position en matière électorale, laquelle consiste à poursuivre le cycle commencé en 2011 par l’organisation et la tenue des élections provinciales et sénatoriales ainsi que celles des gouverneurs des provinces dans le courant de 2014, avant de finir par les autres élections. Enfin et sous ce même registre des élections, la CVD affirme que le mandat de Monsieur Joseph KABILA se terminera le 19 décembre 2016. L’élection présidentielle pour sa succession sera organisée 90 jours avant cette échéance, conformément à la Constitution. La CVD invite le peuple congolais à y veiller de manière particulière et le cas échéant, à faire application de l’article 64 de la Constitution.

Mesdames et Messieurs de la Presse,
La CVD a été très amusée d’entendre Monsieur KABILA, dans son discours, dire et répéter qu’il « enjoint aux institutions » (Sic !). Mais dans quel Etat sommes-nous finalement ? Un Etat où le Président de la République peut enjoindre au Parlement et au pouvoir judiciaire ? Notre pays s’appelle-t-il encore République Démocratique du Congo ou que Monsieur KABILA lui a changé de dénomination à l’insu de tout le monde.
Le moins que l’on puisse en déduire est que Monsieur KABILA n’est pas un démocrate. C’est un dictateur qui se cache mal derrière un semblant de démocratie. C’est pourquoi et comme pour se moquer du Sénateur Jean Pierre BEMBA, il affirme sans ambages enjoindre à son gouvernement de s’occuper de son cas, sans dire s’il s’agit de prendre en charge les frais de sa défense ou s’il s’agit de négocier quoi que ce soit avec la Cour Pénale Internationale ? Dans cette dernière hypothèse, que fait-il de l’indépendance de la Cour Pénale Internationale ? Nous aurions voulu le voir préciser sa pensée pour lever toute équivoque car, il n’est pas bon de faire espérer quelqu’un d’une mission impossible. Les promesses en politique n’engagent malheureusement que ceux qui les entendent et non ceux qui les font, dit-on. La CVD n’est pas dupe à ce point car, il s’agit d’une simple affirmation de charme.

La CVD l’a entendu dire aussi qu’il avait signé, le matin du jour de son discours, une ordonnance portant mesure collective de grâce. A la publication, par la presse, de cette ordonnance intitulée abusivement et pompeusement comme portant mesure collective de grâce, il n’en était rien. Il s’est agit plutôt d’une ordonnance portant remise des peines et non mesure collective de grâce. Les collègues qui ont cru naïvement en Monsieur KABILA n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Ils apprennent ainsi à connaître l’homme et son jeu peu sincère. Si le premier acte posé par Monsieur KABILA n’est pas conforme à la volonté des concertateurs, que dire alors de la suite, surtout que lui-même vient d’en rajouter avec notamment les élections indirectes des députés provinciaux.

Enfin, la CVD prend acte de la recomposition de la scène politique congolaise composée désormais d’une majorité présidentielle requalifiée (Mpr) dont le programme commun est constitué par les 679 résolutions issues des concertations nationales et l’opposition constituée des partis politiques qui n’ont pas pris part à ces assises en même temps qui n’adhèrent et ne soutiennent pas le programme de la nouvelle majorité. Car, selon la loi portant statut de l’opposition, on ne peut pas à la fois faire partie d’un gouvernement ou soutenir son programme d’une part et d’autre part appartenir à l’opposition. Les choses sont donc bien claires.

Mesdames et Messieurs de la Presse,
Avant de clore mon propos, je voudrais fixer les idées sur l’essentiel du message de la CVD :
1. Les concertations nationales ont eu pour seul mérite de dire haut et fort que le bilan de 12 ans de la gestion du pays par Kabila est négatif. Ce dernier a échoué sur toute la ligne ;
2. Les concertations nationales elles-mêmes, par rapport à son double objet principal, à savoir la cohésion nationale et la fin de la guerre, sont aussi un échec car à leur issues, il n’y a eu ni cohésion nationale, ni fin de la guerre à l’Est, ravivée par elles ;
3. La CVD invite instamment Monsieur Joseph KABILA et sa majorité présidentielle requalifiée à s’impliquer dans le Vrai Dialogue tel que prévu par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2098 du Conseil Sécurité des Nations Unies, avant qu’il soit trop tard ;
4. La CVD invite le peuple congolais a constaté avec lui que Monsieur Joseph KABILA offre un flou artistique ; il n’a pas de vision claire pour le Congo, sinon que se maintenir au pouvoir pour le pouvoir et par la force. Il conduit le pays à une dérive certaine ;
5. La CVD invite encore le peuple congolais à se lever comme un seul homme pour défendre la patrie en danger. A cet égard, elle demande de donner à nos FARDC tous les soutiens nécessaires pour bouter les ennemis hors du territoire national ;
6. Enfin, la CVD demande à la Communauté Internationale, particulièrement à la Brigade spéciale de la Monusco et au Royaume de Belgique de s’impliquer sans atermoiement dans la lutte pour la libération du Congo à l’instar de ce que les Français ont fait au Mali, à l’Ituri et s’apprête à le faire en République Centrafricaine.

Mesdames et Messieurs de la Presse,
La CVD vient de vous communiquer l’essentiel de sa réaction au discours de Monsieur KABILA de ce mercredi 23 octobre 2013. Elle vous rassure qu’elle n’a pas vidé la matière, si bien qu’elle se réserve le droit d’y revenir à tout moment pour parfaire l’exercice. A ce stade, nous pouvons nous contenter de ce qui vient d’être dit.
Je vous remercie et me tiens, avec mes collègues ici devant, à votre disposition pour répondre à vos questions éventuelles.

Fait à Kinshasa, le 26 octobre 2013.

POUR LA COALITION POUR LE VRAI DIALOGUE
Honorable Jean Bertrand EWANGA ISEWANGA IWOKA

*Desormais j'appelerais les "honnorable" et les "excellences" par leurs nom, en les precedent d'un polit "monsieur". Les seuls honorables seront les personnes qui se comportent honoablement, et les seulles excellences seront celles qui se distinguent par leurs devouement et efficacité. N'en deplaise aux membres du parlement et du gouvernement. Soraya

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